Épidémiologie
Le lymphogranuloma venereum constitue un variant de Chlamydia trachomatis, à savoir les sérovars L.
On l’observe chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. La plupart des personnes infectées sont également porteuses du VIH.
En Europe, on connaît un cas féminin.
Transmission
Le LGV se transmet lors des rapports sexuels anaux non protégés.
Risques
Les personnes qui courent un risque particulier sont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, qui ont en outre plusieurs partenaires sexuels et qui ont des rapports sexuels anaux non protégés.
Symptômes
Anorectite : cette lésion primaire peut disparaître, mais elle doit être traitée immédiatement.
Incubation : 2 à 60 jours.
Le LGV évolue en 3 phases :
1. phase primaire (3 à 12 jours après la contamination) : apparition d’une ulcération superficielle au niveau des organes génitaux ou de l’anus, souvent indolore, qui peut faire penser à une lésion herpétique. Parfois, on observe également une ulcération profonde (au niveau du rectum, de l’urètre, du col utérin).
2. phase secondaire (2 à 6 semaines après la lésion primaire) : celle-ci se traduit soit par des douleurs et une inflammation des ganglions inguinaux ou périrectaux, évoluant vers une fistulisation, soit par une anorectite aiguë avec ténesme, douleurs et écoulements mucopurulents, parfois hémorragiques. L’image rectoscopique d’une rectite ulcéreuse peut être confondue avec une maladie de Crohn ou un herpès. Au cours de cette phase, on peut également observer des symptômes généraux, tels que fièvre, frissons et myalgies.
3. phase tertiaire : celle-ci se traduit par le développement de fistules, d’abcès, d’ulcères, d’une fibrose, etc. au niveau du rectum.
Diagnostic
On distingue 3 classifications à propos du diagnostic de LGV : cas possibles, cas probables et cas confirmés.
Les critères sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Pour le moment, le Centre national de Référence (CNR) pour les IST (IMT, Anvers) est le seul laboratoire belge de microbiologie qui effectue les tests de confirmation pour le LGV.
Dès lors, le nombre de cas signalés de LGV constitue une sous-estimation de l’incidence réelle. Il est fortement recommandé d’envoyer les échantillons de cas suspects de LGV au CNR, en vue d’une meilleure couverture épidémiologique.
Le test de confirmation consiste en un génotypage par PCR (sérotype L) dans le cadre d’une suspicion clinique de LGV ou chez une personne dont le partenaire est atteint du LGV, et ayant une PCR positive pour Chlamydia trachomatis.
Traitement
Le traitement est plus long que celui d’une infection par le Chlamydia, étant donné les différents sérotypes.
Traitement de première ligne recommandé : doxycycline 100 mg, 2x/jour par voie orale pendant 21 jours.
Traitement alternatif : érythromycine base 500 mg, 4x/jour par voie orale pendant 21 jours.
On a proposé l’azithromycine à dose simple ou à double dose, mais il n’y a pas assez de preuves pour recommander ce traitement.
Le traitement doit débuter dès le moment où les échantillons biologiques ont été prélevés.
Liens
Link to annual report NL
Link to annual report FR
Link to PPT STI report
Link to NRC
Public health benefits for partner notification for STI and HIV